Home Studio : deux extensions signées OWC

OWC commercialise deux nouveaux produits à destination des indépendants travaillant en home studio ou structures souhaitant upgrader tout en maîtrisant les coûts…


Le premier, le Studio Stack est un module Thunderbolt 5 pour Mac Mini Studio qu’il vient booster en capacité et en performances selon les configs. Si le « boost » est optimal sur les versions M3 et M4 de 2025 en Thunderbolt 5, il apporte un gain de capacité sans perte de performances sur les Mac Mini Studio M1 et M2 Thunderbolt 4 et les plus anciennes versions en Thunderbolt 3. Côté stockage, il peut être porté à un total de 32 To en capacité hybride SSD NVMe de 8 To et HDD de 24 To. Enfin, côté connectivité, le Studio Stack compte trois ports Thunderbolt 5 (USB-C) 80 Gb/s et trois USB-A 10 Gb/s, compatibles Thunderbolt 5 et 4, USB4 et Mac Thunderbolt 3.




Seconde nouveauté OWC, le Mercury Helios 5S. Ce boîtier vise à ajouter un port pour carte PCIe 4.0 (demi-longueur, pleine hauteur, simple ou double largeur, hors GPU et carte supérieure à 75 W) aux Mac Mini, MacBook et autres portables. On pense notamment à l’ajout d’une carte de capture vidéo, fibre/Ethernet haut débit, NVMe Raid, audio I/O, etc., pour une bande passante interne de 6000 Mo/s en lecture/écriture simultanée. Côté connectivité, le boîtier propose trois ports Thunderbolt 5 (USB-C) 80 Gb/s, chacun offrant 15 W de puissance et une compatibilité Thunderbolt 5 et 4, USB4, et Mac Thunderbolt 3.

Update : du 4:4:4 12 bits & Dolby Atmos pour la glue Yellobrik

Lynx Technik AG propose au téléchargement une mise à jour firmware pour certains de ses modules Yellobrik et Serie 5000. Celle-ci vise le passage au 4:2:2 12 bits en plus des YCbCr 8 bits et 10 bits pour les modules convertisseurs CDH1411, CHD1412, CHD1402 et synchroniseurs de trame PVD1400, PVD5400O.
Côté modules embeddeurs/de-embedders audio, le nouveau firmware ajoute la prise en charge Dolby Digital Plus et Atmos JOC ainsi que des améliorations générales de stabilité. Pour ces derniers les modules concernés sont les PDM1484B, PDM1484D, PDM5248UODO, PDM5348O.
La mise à jour est disponible au téléchargement pour les appareils Yellobrik et Series 5000 compatibles en utilisant yelloGUI ou Lynx Centraal.

Satis 2025 : focus sur quatre conférences C.S.T.

Le 6 novembre dernier, le département broadcast de la Commission supérieure technique de l’image et du son organisait une série de tables rondes disponibles en replay sur son site cst.fr. Synthèse et morceaux choisis…

Normes et sous-titrages

Du très technique SMPTE ST2110-43, dédié au transport des sous-titres au format TTML dans des infrastructures IP 2110, à la création d’un groupe de travail planchant sur une recommandation RT-50 de la C.S.T. pour favoriser son interopérabilité et préciser ses usages (gestion du multilingue, format de timecode avec choix « begin/end » ou durée, stratégie de keep alive, styles autorisés, fréquence d’envoi, etc.), cette table ronde a exposé les problématiques des constructeurs et intégrateurs, mais aussi un cas concret d’utilisation multilingue des sous-titres côté diffuseur avec la présence de TV5 Monde dans le panel d’intervenants.


PAD et UHD HDR
Sur le versant du HDR, une autre table ronde permettait de considérer deux visions différentes du déploiement de l’UHD HDR et des exigences PAD respectives chez France Télévisions et Canal+.
Chez France Télévisions, la proposition ultra haute définition s’est concrétisée avec le lancement de la chaîne France 2 UHD, notamment à l’occasion des J.O. de Paris 2024. Et une stratégie HDR qui repose sur une approche pragmatique et accessible, en s’appuyant sur le HLG : un format qui évite la gestion complexe des métadonnées et s’intègre facilement dans les chaînes d’acquisition, de postproduction et de diffusion. Un choix qui permet d’assurer la cohérence visuelle et technique des programmes tout en maintenant une certaine « simplicité ». Pour l’audio, les PAD restent actuellement en stéréo, mais les expérimentations autour du 5.1.4, de l’audio description et du dialogue enhancement montrent la volonté d’aller vers le Next Generation Audio (NGA), avec un fort accent sur l’accessibilité.
Chez Canal+, la démarche s’inscrit quant à elle dans une logique de qualité cinéma : la chaîne mise sur le PQ (HDR10), avec une transition prévue vers le Dolby Vision et le Dolby Atmos pour une expérience plus immersive et cohérente avec l’ADN premium de la chaîne. Cette dernière diffuse déjà en HDR certains films, documentaires, compétitions sportives, et travaille à homogénéiser des workflows encore hétérogènes.
Pour les deux diffuseurs, la maîtrise de la conversion HDR SDR est également un enjeu central, notamment pour éviter la double livraison et garantir une qualité constante. Des deux côtés, on estime qu’un PAD unique et figé n’est pas réaliste : la diversité des formats (HLG, HDR10, Dolby Vision, HDR10+, Vivid, etc.) et des usages (linéaire, OTT, VOD) impose plutôt la création de « guidelines communes ».
De son côté, la C.S.T. accompagne ces travaux avec un glossaire HDR bilingue (français–anglais) et la mise en place de groupes de travail dédiés. L’idée étant de structurer une approche collective et favoriser l’interopérabilité entre diffuseurs, producteurs et prestataires techniques.

IPMX, le ST2110 simplifié
On connaissait le ST2110 pour le broadcast. Bienvenu dans le monde de l’IPMX, version « simplifiée » du ST2110 avec une table ronde lui étant dédiée. Outre les aspects techniques très détaillés de son fonctionnement (des profils définis [non compressé, JPEG XS, HEVC], prise en charge du 4:2:2 10 bits et du RGB 4:4:4 8 bits, PTP optionnel grâce au RTCP Sender Report, fonctionnement possible sans horloge centrale, et NMOS obligatoire, etc.), on y apprend qu’il présente un intérêt à être utilisé pour les écrans de régie et de plateau directement IP, murs Led, présentations PC, retours dans les stades, salles de réunion, loges, KVM sur IP…, et qu’il pourra cohabiter avec NDI, Dante AV, SDVoE, etc., tout en restant compatible avec un cœur 2110 existant. L’idée centrale est qu’il s’agit d’un standard ouvert, commun aux mondes broadcast, événementiel et corporate, en IP professionnel. Les premiers tests d’interopérabilité officiels IPMX devraient être organisés et coordonnés par l’EBU (UER) en janvier 2026 qui servira de plateforme neutre pour valider l’écosystème.

Local, cloud, Hybride ?
Passer des infrastructures locales traditionnelles vers des environnements virtualisés, hybrides et orchestrés dans le cloud, les modèles sont légions : IaaS / PaaS / SaaS, virtualisation des machines, montée en puissance des containers, et rôle central de l’orchestration, qui permet de chaîner des services variés (MAM, speech-to-text, IA, transcodage, etc.) situés dans différents clouds. Tous y sont passés en détail avec un rappel clé : le modèle économique du cloud. Le stockage coûte peu tant que l’on n’accède pas trop souvent aux fichiers ; dès qu’il y a récupération, les coûts peuvent dépasser ceux d’un stockage local. Ceci étant dit, côté business, on y apprend que le cloud est un outil stratégique avec la montée du direct-to-consumer, notamment avec l’explosion puis stabilisation des chaînes dites « Fast ». Certes, cette virtualisation, la 5G, les workflows distants et la baisse du coût du stockage permettent de nouveaux usages, mais attention : tous imposent à ses utilisateurs d’avoir une vision globale pour s’y investir. Des cas concrets sont exposés : chaînes sportives temporaires déployées en 20 jours, ou encore l’architecture hybride de la SSR (suisse), mêlant diffusion ST2110 on-premises et canaux événementiels générés dans le cloud. Avec au final le consensus suivant : l’avenir n’est ni tout-cloud, ni tout-local, mais résolument hybride, articulé autour d’une stratégie, d’une maîtrise des coûts et d’une solide montée en compétences des équipes. Et pour les différents acteurs, l’enjeu n’est plus de savoir s’il faut « passer au cloud », mais de dessiner une stratégie hybride en tirant les bénéfices de chacune des technologies.



Le Pôle outre-mer de France Télévisions dans l’ère du studio virtuel

France Télévisions déploie un studio Aximmetry dans une configuration avancée. Une collaboration entre le département ingénierie du groupe télévisuel public, Red Bee Media et Magic Hour.


« Un studio de 40 mètres carrés, huit caméras, un fond vert » résume Jean-François Jugault, chef de projet attaché au département ingénierie de France Télévisions. Si tout semble simple sur le papier, dans les faits il s’est agi « de mettre en place une configuration d’Aximmetry pour donner à la fois le meilleur rendu possible mêlé à une simplicité d’utilisation », explique-t-il. Sous son impulsion — et à travers Red Bee Media, en charge du déploiement technique de la régie auquel le système est rattaché — les études préalables du studio virtuel ont été initiées en 2024 et confiées par Red Bee à Magic Hour. « Un choix naturel compte tenu de l’expertise de Magic Hour sur cette plateforme de production virtuelle », note Antoine Vincendeau qui, pour sa part a assuré la direction de projet pour Red Bee. Magic Hour fournissant de son côté licences, matériels, installation, développements, et formation des opérateurs.

En régie, le mur d’images affiche 8 caméras…

… déjà composées par Aximmetry.


Une architecture multimachine

« Il fallait concevoir une configuration compacte, haut de gamme, flexible et budget compatible, précise Éric Soulard, en charge de la direction technique du projet pour Magic Hour. Avec le défi de faire entrer huit caméras dans un espace restreint tout en garantissant un rendu premium et conserver les usages de tournage en décor réel. » Pour remplir toutes ces conditions, Aximmetry en architecture multimachines s’est révélée être la solution la plus performante. Chaque caméra est attachée à un moteur graphique propre chargé de composer la scène et répondre aux ordres du moteur principal, le Master engine. L’avantage d’une telle configuration, outre de répartir les charges de calculs, est de fournir les huit sources déjà composées à la grille. Il s’agit là d’un confort inédit pour l’équipe de réalisation, tels que les OPV ou le réalisateur, qui bénéficient d’un plan déjà composé.

Tracking sans marqueur & effets photoréalistes
Avec une grande puissance de calcul allouée à chaque plan, la technologie Aximmetry s’occupe de tout. Une mire Aruco posée au sol et simplement cadrée une fois par chaque caméra sert de référence pour le calcul des coordonnées de position conjugué à chacune des valeurs transmises par chaque caméra via le protocole FreeD (x, y, z, tilt, pan, zoom, diaph).
Sept caméras PTZ Panasonic AW-UE160 assurent les plans fixes tandis qu’une Sony P1 montée sur un travelling et colonne haut-bas et pan, tilt, zoom, vient ajouter les plans dynamiques. Le logiciel Tracker, fourni avec le travelling Multicam Spirit, complète l’ensemble en assurant la cohérence du suivi spatial. Chaque caméra étant calibrée optiquement pour garantir la stabilité du rendu et l’alignement entre images réelles et virtuelles.

Panoramique du cyclo. Au sol la mire Aruco…

… point de référence pour Aximmetry.


 

 

 

 

 

 

 




Et pour affiner la composition, le système d’incrustation combine le keyer d’Aximetry et la technologie des Clean Plates 3D. « Cette-ci reconstitue en trois dimensions le fond vert du plateau et permet à Aximmetry de comparer en temps réel la captation et son modèle numérique, explique Éric Soulard. On obtient ainsi un détourage plus précis, des ombres naturelles et une cohérence lumineuse sans faille. »
À partir du Master Engine, il est donc possible d’ajuster la luminosité, les effets de bloom ou encore la profondeur de champ, mais aussi de distribuer les sources NDI vers les écrans virtuels du décor, et si nécessaire gérer leur apparition depuis la régie… Tous les changements de valeurs sont répercutés sur chacune des machines esclaves assignée à chaque caméra. « Sur le plan technologique et puissance de calcul, le Pôle outre-mer de France Télévisions s’est équipé de l’état de l’art avec des châssis pourvus de GPU Nvidia 5090RTX et 8 licences perpétuelles Aximmetry, sans abonnement, lesquels, en plus de s’adapter à toutes les contraintes du lieu, s’adaptent également aux contraintes budgétaires fixées dès l’origine du projet », insiste Éric Soulard.

La Sony P1 sur colonne et travelling…

… et son poste de commande en régie.












Concilier espace et artistique : les masques à la rescousse
Avec une quarantaine de mètres carrés, le plateau est particulièrement exigu. Une donnée qui vient ajouter de la difficulté à la fois au plan de caméras, mais aussi au parti-pris artistique consistant à invisibiliser la technique (moniteurs, retours divers) et renforcer la continuité visuelle du plateau. « Pour cela, nous avons créé des garbage masks pour tous les éléments techniques, mais aussi pour chacune des caméras, souligne Éric Soulard. Ils permettent de masquer dynamiquement tout objet physique visible dans le champ sans altérer la perception globale du décor. » Ces masques traqués eux aussi en temps réel épousent les mouvements des caméras et rendent invisibles chacune d’entre-elles se trouvant dans le champ d’une autre.
Pour chaque programme tourné dans le nouveau studio du Pôle outre-mer du siège de France Télévisions, les scènes sont chargées depuis le stockage partagé. L’actualité compte un décor décliné via les presets d’Aximmetry en fonction de la chaîne : pour Outre-mer l’info (France 3 – ici), Outre-mer l’actu (France Info), Outre-mer (France 24) et Outre-mer l’hebdo (La 1ère). Un second décor est disponible pour Couleur Sport (La 1ère). Quant au magazine politique Outre-mer, et si on bougeait les lignes ? (La 1ère) dont la dernière édition a été tournée avant l’été dans l’ancien studio de Malakoff, il devrait rejoindre très prochainement l’antenne, en décor virtuel ; tout comme un nouveau magazine santé pour La 1ère, de 26 et 52 minutes, actuellement en cours de tournage. Ces deux programmes ajoutent ainsi deux décors virtuels supplémentaires.

Nomination : Magic Hour accueille Marc Jourdan au poste de directeur des opérations

Avec plus de vingt années d’expérience à la croisée du technique et du commercial, Marc a construit son parcours dans la vente et l’intégration de solutions informatiques complexes.
De technicien de terrain à ses débuts, il s’est ensuite tourné vers des fonctions technico-commerciales puis de direction commerciale, notamment chez Apy de 2021 à 2025, où il a contribué à développer des offres B2B à l’international.
Dans ses nouvelles fonctions chez Magic Hour, Marc a pour mission de développer et structurer une nouvelle gamme de produits assemblés en interne, comprenant PC, stations de travail, serveurs et NAS. Il s’appuie sur sa solide expérience en intégration de systèmes pour garantir des solutions parfaitement adaptées aux besoins des clients.
En tant que directeur des opérations, Marc joue par ailleurs un rôle clé dans la mise en place du CRM et le déploiement du site marchand Magic Hour. Il pilotera l’ensemble de la chaîne logistique — de la gestion fournisseurs à la livraison et au service après-vente — tout en optimisant les processus entre les équipes techniques et commerciales afin de renforcer l’efficacité opérationnelle et la qualité de service.