Studio Virtuel : France 3 Toulouse opte pour Aximmetry

Depuis fin mars, France 3 Occitanie diffuse Une image, une histoire, un magazine conçu par la rédaction de France 3 Toulouse et produit en studio virtuel. Retour sur un projet où se mêlent technologie et maîtrise des coûts…

Décrypter le passé, éclairer le présent et envisager l’avenir. Tel est le concept de Une image, une histoire, programme de sept minutes diffusé depuis le 31 mars sur l’antenne de France 3 Occitanie en amont du JT régional Midi-Pyrénées. Tous les jours de semaine à 19h07, UIUH éclaire un thème d’actualité propre à la Région à l’aide d’images d’archives de l’Ina et d’un invité. Spécialiste du sujet du jour, il ou elle est issu(e) du monde associatif, universitaire ou institutionnel, et fait le lien entre les époques. Pour ce format aisément déclinable à toutes les antennes régionales, France 3 Toulouse a fait le choix d’optimiser ses coûts de production en s’affranchissant de décors physiques.


Le choix Aximmetry« Du lancement à la mise à l’antenne de Une image, une histoire, une brève fenêtre de tir s’offrait à nous, raconte Yvan Kalfon, responsable de projets et du support en charge de l’IT à France 3 Toulouse. Nous avions par ailleurs un budget serré pour cette production entièrement conçue en interne. Le choix du studio virtuel s’est imposé de fait. »
Reste que pour demeurer dans les clous, également le choix de la plateforme virtuelle était un élément essentiel : elle devait être puissante et économique. « J’ai découvert Aximmetry quelques années plus tôt lors d’un projet qui n’a pas vu le jour, explique le responsable de projets. Nous avons également fait des tests avec un simple chromakey, mais les résultats n’ont guère été satisfaisants : trop statique, trop daté. Après avoir fait le tour du marché, lorsque l’on réalise que les licences Aximmetry Broadcast DE coûtent environ cinq fois moins que celle de son premier concurrent sous Real Engine, le choix se fait naturellement. » Un rapport performances/coûts qui a permis de financer en partie l’achat de deux nouvelles caméras confie le responsable de projets : « des Panasonic PTZ AW-UE80, compatibles Free-D pour les plans trackés. Pour les plans non trackés, deux Panasonic AW-HE130 déjà en notre possession servent pour le beauty shot et le plan large et sont utilisées en caméra virtuelles zoom-in/out et circulaire. »



Un décor signé France Télévisions
Mais quid du décor ? Synergies obligent, France 3 Montpellier disposait d’un décor virtuel charté antennes régionales. Repassé entre les mains de la direction artistique de France Télévisions à Paris, et après quelques modifications de couleurs, celui-ci a pu être modifié rapidement pour France 3 Toulouse. Si ce décor comporte trois écrans incrustés, il a fallu ajouter une « sucette » 9/16e droite-cadre au plan large en tête et en fin d’émission accueillant respectivement le sujet du jour et le teaser du prochain numéro. « Alors que Magic Hour était déjà en charge du déploiement d’Aximmetry et de son intégration dans notre workflow, son directeur technique chargé du projet, Éric Soulard, a repris certains éléments graphiques pour créer cette sucette modélisée sous Blender », précise Yvan Kalfon. Le décor ainsi prêt, il restera à alimenter en images chacun des trois écrans incrustés du plateau.


SDI et NDI
Pour le studio virtuel, les ressources matérielles dédiées aux calculs sont assurées par une tour Supermicro, et le rendu temps réel des décors et l’animation Blender par une carte Nvidia GeForce RTX5090. « Notre configuration nous limite physiquement à 4 flux SDI (BMD DeckLink Quad 2, Ndlr), ceux des quatre caméras PTZ de plateau. Il fallait donc trouver une astuce pour alimenter de manière efficace les écrans du décor, » raconte le responsable de projets. Et c’est ici qu’intervient le NDI. Pour l’avoir déjà implémenté sur un autre plateau, Yvan Kalfon connaît bien ses capacités et ses limites. Il détaille : « l’écran de gauche contient le clip Une Image, une histoire joué à partir d’Aximmetry ; et depuis la grille, l’écran central affiche les médias et les off joués par le serveur Dubmaster, l’écran de droite les localisations jouées par un canal d’Avid Maestro, chacun étant convertis en NDI avant d’être injectés dans le projet ». Et quant au choix du NDI pour les écrans incrustés, il ne peut être plus clair : « dans ce cas précis, le NDI donne visuellement le même résultat qu’une source SDI ». Et d’insister sur le fait qu’une telle configuration a également contribué à l’économie du projet.


Revenant sur la chronologie de UIUH, le responsable technique salue la réactivité des intervenants techniques au service de l’éditorial : France Télévisions pour la fourniture du décor, Magic Hour pour avoir livré un proof of concept pour les premiers essais, ses développements, l’intégration, la formation des opérateurs… « En moins d’un mois, nous sommes passés de la prise de décision — le 25 février, au tournage du pilote le 18 mars. » Sur le plateau de 80 m2, la première série d’enregistrements a été réalisée du 24 au 26 mars pour les douze premières d’émissions et une mise à l’antenne le 31 mars 2025. Un « tour de force » estime-t-il, dans lequel Aximmetry Broadcast DE a entièrement été intégré au dispositif de fabrication de France 3 Toulouse.

Nouveau châssis 3RU chez Aja

Le constructeur a profité d’InfoComm pour monter un nouveau châssis 3 RU conçu pour accueillir jusqu’à 24 Mini-Converters de la marque, le DRM2-Plus. Pensé pour les environnements pro AV, film/TV, production live et broadcast, le châssis est décliné en quatre versions permettant d’opter pour un refroidissement actif à quatre ventilateurs ou passif, et d’intégrer une alimentation simple ou redondante délivrant jusqu’à 288 W. Le DRM2-Plus dispose d’une façade articulée et de seize compartiments modulaires accessibles par l’avant ou l’arrière. L’espace intérieur autorise le double empilage de douze modules Aja FiDO ou D5 Series plus compacts (connecteur Mini-Con-X), pour un total de 24 unités. D’autres cas de configurations sont possibles : douze Mini-Converters de taille moyenne équipés du même connecteur d’alimentation Mini-Con-X, ou six modèles plus volumineux. On pense notamment au boîtier du Dante-12Gam (mini-XLR). Il peut par ailleurs recevoir un hub USB tiers connecté directement aux convertisseurs hébergés.

Nouveau ColorEdge 4K HDR pour la postproduction

Annoncé il y a peu, le ColorEdge CG3100X (31 pouces) se positionne comme un moniteur de référence DCI 4K de 30,5 pouces (4096 × 2160) optimisé pour les workflows HDR et la postproduction. Il intègre un port USB Type-C en plus des entrées DisplayPort et HDMI capables de gérer du DCI 4K 4:4:4 en 10- et 12 bits à 60 i/s, facilitant la connexion à un MacBook ou PC professionnel.
Côté specs, le CG3100X atteint une luminosité de 500 cd/m² et un contraste de 1 800:1. Son espace colorimétrique couvre 97 % de l’Adobe RGB et 99 % du DCI-P3, soutenu par un 3D LUT 16 bits et la technologie brevetée DUE (Digital Uniformity Equalizer) pour garantir une uniformité sur toute la dalle. Sur commande à partir cet été, il s’adresse aux étalonneurs et monteurs.

Archiware P5 en version 7.4 et nouveau nom pour l’outil Data Mover

Avec sa version 7.4, Archiware P5 arbore un nouveau tableau de bord. Il propose un suivi en temps réel des tâches de sauvegarde, d’archivage et de synchronisation, avec des graphiques modulables et personnalisables selon les besoins. Parmi les autres nouveautés, P5 Data Mover devient P5 Archive DLM (Data Lifecycle Management, soit l’ensemble des politiques et des processus qui accompagnent une donnée de sa naissance à sa suppression.). On y retrouve ses outils d’automatisation du cycle de vie des données et la vérification programmée de l’intégrité des contenus. Les données peuvent être réparties sur jusqu’à trois espaces de stockage simultanément. Enfin, la fonctionnalité S3 Object Archive se dote de paramètres avancés, offrant un contrôle affiné du transfert et de la mise en file d’attente des objets vers le cloud.

LTO-10, c’est parti chez Quantum !

Le constructeur américain a annoncé la prise en charge du format LTO-10 pour ses librairies Scalar, notamment les modèles Scalar i7 Raptor, Scalar i6 et Scalar i6000. Chaque cartouche LTO-10 offre 30 To de capacité native (et jusqu’à 75 To compressés à 2,5:1). À titre d’exemple, la nouvelle Scalar i7 Raptor, laquelle a été conçue pour exploiter pleinement le LTO-10, peut désormais accueillir jusqu’à 60 Po de données dans un seul rack, soit une densité de stockage trois fois plus importante que l’offre actuelle du marché. Dans un communiqué, Quantum promet une réduction de 70 % des coûts opérationnels liée aux économies d’espace, d’énergie et de refroidissement. Les commandes de lecteurs LTO-10 dédiés à Scalar i7 Raptor, Scalar i6, Scalar i6000 ainsi que l’intégration à ActiveScale et StorNext sont d’ores et déjà ouvertes, avec des livraisons prévues « prochainement ». Aucune restriction de région n’a par ailleurs été précisée…

Nevion et Sony signent leur livre blanc dédié à la production live sur architecture IP

Pour la production live trois approches d’architecture IP dominent : le routeur centralisé, le spine-leaf segmenté et le spine-leaf partagé. Historiquement plus répandu, le modèle centralisé repose sur un routeur IP unique. Bien que simple, il offre une scalabilité limitée, mais s’avère toutefois très adapté aux petites et moyennes structures.
À l’inverse, le spine-leaf segmenté (deux réseaux indépendants dits rouge et bleu) améliore la redondance, mais double cependant les coûts et réduit l’efficacité du routage. Une nouvelle tendance dans la production repose sur spine-leaf partagé (dit réseau violet). Une architecture adoptée aujourd’hui dans les datacenters. Celle-ci garantit une haute disponibilité, une meilleure répartition de charge et une évolutivité optimale, tout en étant conforme au ST2110.
Le spine-leaf partagé est certes reconnu pour son efficacité technique, mais ses coûts dépendent fortement de l’échelle du déploiement et du niveau d’automatisation souhaité. C’est pourquoi il s’avère nécessaire de réaliser une simulation comparative capex/opex et une recommandation stratégique avant de se lancer dans un tel projet.
Dans un livre blanc édité par Nevion et Sony sont examinées les différentes options d’architecture. Nevion y présente les arguments en faveur du déploiement d’architectures de réseaux spine-leaf partagés dans tous les réseaux, à l’exception de ceux structurellement plus modestes.

Un nouveau venu dans la famille Aja Bridge

Bridge Live 3G-8, c’est son nom. Il s’agit du dernier né de la gamme Bridge d’Aja sur le segment streaming et vidéo sur IP. Intégré dans un boîtier 1RU, il est doté de huit connecteurs 3G-SDI bidirectionnels (25/50 et 59,94/60 i/s), doublant ainsi la capacité d’entrées/sorties du Bridge Live, et prend en charge une large gamme de codecs et de formats, notamment H.264, H.265, NDI, SRT et HLS.
Il répond à un éventail de besoins : production d’événements live, workflows à distance, podcasts multicaméras, webTV… mais aussi à ceux de la sécurité et de la surveillance, à la diffusion de contenus OTT… Il trouvera également sa place au sein des établissements d’enseignement et aux opérations de streaming live à l’attention du secteur corporate. Bref, toutes les configurations de transport multicanal où la précision temporelle image par image est primordiale.
Parmi ses fonctionnalités clés, on trouve : la conversion IP entre codecs avec encapsulation SRT ou HLS, la conversion NDI (full et HX) vers SDI, le transport multicanal genlocké, une entrée/sortie HLS qui assure une compatibilité avec la visualisation à distance, notamment sur iOS, iPadOS et tvOS, et enfin, un aperçu vidéo des contenus d’entrée SDI.

Des cartes Lynx prêtes pour la 12G

Lynx Technik propose trois nouvelles cartes dans sa gamme Series 5000 dédiés à la transition vers la 12G : une pour la synchro, et deux pour l’audio numérique et analogique. Chaque carte est équipée d’un emplacement SFP optique intégré pour les entrées/sorties fibre et est entièrement compatible avec Lynx Centraal, la plateforme logicielle de gestion et de supervision.


La PVD5400-O est un synchroniseur de trame 12G-SDI monocanal conçu pour la diffusion broadcast. Elle prend en charge jusqu’à 30 images de retard vidéo et réintègre tous les canaux audio après synchronisation. Il s’agit d’une solution idéale pour la correction du timing en studio, la production live ou la gestion de flux vidéo.
De leur côté, les PDM5248-UO-DO et PDM5348-O permettent l’embeddage et le desembeddage audio pour les sources AES (UO-DO) et analogiques (O). Ces deux modules offrent un traitement audio complet par canal, un mélangeur audio intégré et jusqu’à 32 images de retard audio. Un générateur de mire intégré garantit un signal SDI valide pour l’insertion audio, même en l’absence d’entrée active : une fonction idéale pour les tests, le troubleshooting et le transport audio dans un format adapté à la diffusion. Dans le cas d’une transition vers la 12G, elles s’intègrent de manière transparente dans l’environnement Series 5000 en remplaçant directement des cartes existantes et offrent de fait une plus large bande passante sans perturber le workflow.

Atto dévoile son millésime 2025

Pour l’infrastructure, la sauvegarde, l’archivage ou la création de contenu, le millésime 2025 des cartes Atto pour Windows, Linux et Mac OS ne déroge pas aux règles de la performance et la fiabilité auxquels le constructeur américain nous a habitués.
Dans la gamme Celerity, le constructeur lance une nouvelle carte HBA Fibre Channel à 4 ports 64 Gb, au format profil bas. Bande passante maximale, latence minimale et haute disponibilité, elle est idéale pour les environnements de postproduction, les workflows 4K/8K, et les systèmes de stockage SAN exigeants. La gestion des performances et diagnostics est assurée par le soft Atto 360.
Côté réseau, la Quad-Port 25GbE NIC apporte une connectivité très haut débit pour les applications de création média, datacenters ou infrastructure IT. Elle se distingue par une faible consommation, une optimisation logicielle poussée via Atto 360, et une stabilité de transfert à faible latence.
Enfin, Atto sort ses nouveaux adaptateurs Thunderbolt 5 pour connexion à des réseaux 64G Fibre Channel ou 100 Gb Ethernet. Conçus pour offrir les meilleures performances de transfert possibles sur des appareils portables, ils sont parfaits pour les utilisateurs mobiles travaillant avec de gros volumes de données, comme les monteurs vidéo ou artistes VFX.

Scalar Raptor i7, la librairie à la densité la plus élevée du marché

Quantum rend disponible sa nouvelle librairie LTO-9, Scalar i7 Raptor, conçue pour les environnements hyperscale et les charges IA. Offrant la plus haute densité de stockage du marché, elle réduit les besoins en espace, en énergie et en infrastructure tout en garantissant un haut niveau de sécurité. Elle est disponible de 100 à 2016 slots et intègre des fonctionnalités avancées de cyberrésilience, dont le Tape Blocking, qui empêche tout mouvement non autorisé des cartouches. Côté IA, la i7 Raptor embarque des outils d’analyse prédictive pour surveiller l’état du système, anticiper les défaillances robotiques et optimiser les performances. Elle est également compatible S3 et s’intègre à la plateforme ActiveScale, facilitant l’utilisation dans les workflows IA modernes. Pensée dans une démarche écologique, elle utilise des matériaux durables et affiche la plus faible consommation énergétique du secteur grâce à des alimentations certifiées 80 Plus Titanium. Elle est disponible en modèle OpEx (paiement mensuel à l’usage) ou as-a-service.