Save the date : deux sessions Sony/Magic Hour pour découvrir le nouveau moniteur de référence BVM-HX3110 et l’espace colorimétrique 4K HDR Sony

Découvrir les bénéfices du dernier moniteur de référence haut de gamme Sony BVM-HX 3110 et comment garder le contrôle de vos couleurs avec un Gamut identique du moniteur d’entrée de gamme au moniteur de référence. Tels sont les thèmes qui seront abordés mercredi 24 avril chez Magic Hour lors de deux sessions de démonstration conjointement organisées par Sony Pro et Magic Hour. Une occasion de découvrir les dernières innovations en matière de solutions d’affichage destinées à la chaîne créative cinéma et broacast.

Si une attention particulière sera portée sur le monitoring de référence avec une présentation comparative des BVM-HX310 et BVM-HX3110, dernier modèle en date produit par Sony, les équipes de Magic Hour accompagnées de Christophe Pitre, expert moniteurs professionnels chez Sony, montreront sources broadcast et cinéma à l’appui à partir de Davinci Resolve, la cohérence colorimétrique sur l’ensemble des moniteurs professionnels Sony avec notamment la gamme PVM X dédiée entre autres au montage et aux effets visuels ainsi que la série de moniteurs LMD-A180 utilisables en studio ou sur le terrain.

Bref, un éclairage pointu sur le 4K HDR et l’espace colorimétrique Sony permettant de pallier les problématiques des workflows exigeants, du montage au VFX et de l’étalonnage au QC… Les places étant limitées, les visiteurs doivent impérativement s’inscrire en ligne à l’une des deux sessions (10h30-12h30 ou 14h00-16h00).

 

Paris 2024 : Magic Hour propose un forfait location de packs TVU avec data illimitées pour toute la durée des J.O.

À l’occasion des Jeux olympiques de Paris 2024, Magic Hour propose une offre de location exceptionnelle baptisée TVU One Jeux olympiques. Cette offre comprend le pack de transmission TVU Networks pour toute la durée de l’événement sportif accompagné d’un forfait data illimité en 4G et 5G, et bien sûr l’assistance et le support Magic Hour. Les diffuseurs, agences de presse et médias indépendants peuvent d’ores et déjà réserver leur(s) pack(s) en contactant par mail Magic Hour à info@magic-h.com ou en cliquant ici.

Planipresse orchestre une nouvelle narration pour la Fashion Week

Le 1er mars 2024 à l’occasion du défilé Loewe FW2425, Planipresse relevait le défi de la première séquence mobile autour des invités de marque du créateur de mode. Retour d’expérience sur une narration zéro défaut en amont du défilé.

« Nous ne cherchions pas seulement à louer des moyens, nous étions en quête d’une prestation, et surtout de service », résume Jean-Charles Marmeleira, directeur technique de Planipresse, évoquant ses besoins de contribution vidéo à l’occasion d’une des prestations réalisées dans le cadre de la Fashion Week pour le compte de (titre provisoire), entreprise reconnue pour la production de captations haut de gamme d’événements de l’univers de la mode.
Alors que les directions artistiques ne tarissent pas d’imagination pour sublimer le show, éphémère par définition, (titre provisoire) entendait proposer une dimension supplémentaire au défilé Loewe du 1er mars dernier. « Avec une séquence glamour dans des voitures de collection, mettant en scène les invités VIP en chemin pour le défilé, et diffusée en direct sur une dizaine de plateformes et le site Internet du créateur, » explique Sébastien Bauer, producteur et directeur artistique captation de la société de production. L’idée étant de montrer ce moment unique jusqu’à la descente de voiture des VIP’s, attendus sur l’esplanade Saint-Louis du château de Vincennes par deux steadycams qui les suivront jusqu’à leur installation dans l’enceinte de la scénographie du défilé Loewe.

Le beauty shot assuré par un drone, avec une vue plongeante sur l’Esplanade Saint-Louis du château de Vincennes. Ci-contre à droite, le plan est resserré sur les douves et le pont-levis du château.

Pour chaque véhicule conduisant les invités VIP de Loewe à Vincennes, l’OPV était chargée d’assurer un éventuel reboot des unités TVU Networks ou de modifier les valeurs caméra bien que celle-ci furent assurées via des modules 4G de Cyanview et son RCP à distance…


Une séquence imaginée avec réactivité
Si la production d’une telle séquence mobile n’est en rien comparable aux moyens techniques déployés par Planipresse pour l’événement avec un dispositif 18 caméras, elle n’en demeure pas moins savamment pensée. La mode est un milieu exigeant, le zéro défaut est de mise. « Il nous a été donné trois jours avant le défilé pour orchestrer cette séquence mobile imaginée par Sébastien Bauer et validée par Loewe, se souvient Marc Regnaudin en charge de l’opérationnel sur le terrain. Pour l’anecdote, souligne-t-il, aucun ne saisissait vraiment notre demande. Magic Hour a compris aussitôt nos besoins et notre cahier des charges en proposant un dispositif supervisé dans notre régie et basé sur des solutions TVU Networks, lesquelles allaient servir de liaison de contribution. »


Moyens de contribution
Afin de conserver une homogénéité des images entre séquence mobile et captation du défilé, chacun des deux « taxis VIP » furent équipés d’une caméra Sony FX9 avec focale courte riggée en place passager et accompagnée d’une OPV, la prise de son ambiance étant assurée par un micro sur la caméra. « Côté transmission, le choix fut porté sur des unités mobiles TVU TM1000 V3 pourvues de 6 lignes 4G réparties sur 3 opérateurs (Orange, SFR, O2), souligne Alexis Kukutsis, technicien vidéo et superviseur TVU chez Magic Hour. En régie, trois serveurs de réception TVU — deux simples et un double — étaient présents pour à la fois assurer un lien direct avec la grille et une redondance à toute épreuve. »

Dans l’image zoomée, on aperçoit la Sony FX9 riggée en place passager, équipée d’une courte focale et les panneaux LED lumière. Les unités TVU et Cyanview étant situées au pied de la cadreuse.

Pour donner davantage de robustesse au dispositif, Planipresse a pris soin de gérer séparément le N-1 via des téléphones 4G et un système de production reliés à l’intercom Riedel, mais aussi d’assurer les commandes de la vision en remote à l’aide de modules 4G de Cyanview et son RCP associé (remote panel control). « Dans le feu de l’action, ajoute Marc Regnaudin, Alexis était avec nous en régie, attaché à la supervision de la qualité du signal et paré à signaler au réalisateur une éventuelle dégradation afin que celui-ci puisse commuter sur une autre source, qu’il s’agisse du beauty shot en provenance du drone, d’une ambiance ou d’un magnéto. »

La HF prend le relais afin de conserver une temporalité homogène entre le plan à l’intérieur de chaque véhicule…

… et la commutation vers les steadycams assurant le plan suivant.

À l’arrivée des invités sur l’esplanade du château de Vincennes et le passage au plan extérieur assuré par les steadycamers, se posait un obstacle de temporalité : « il nous a fallu réfléchir à neutraliser le retard propre aux transmissions cellulaires, précise Marc Regnaudin. L’astuce fut de doubler la sortie caméra de chaque taxi VIP et raccorder un module HF communiquant avec le relais Sertel déployé pour l’événement. À l’approche de l’esplanade, un plan de coupe rendait discret le passage en HF pour une commutation parfaite et sans retard entre le plan de l’intérieur de la voiture et la reprise par le steadycam.

À l’heure du bilan, le dispositif mobile déployé en marge de la captation du défilé Loewe aura donné de nouvelles idées en termes de direction artistique estime-t-on chez (titre provisoire), avec l’ambition de déployer à l’avenir une séquence mobile autour des invités de marque encore plus en amont. Et pour Planipresse, de démonter qu’un mode de transmission particulièrement léger peut qualitativement relever le défi du zéro défaut pour les prestations les plus exigeantes.

GP archives, la mémoire en images

Partenaire de Magic Hour, GP archives s’inscrit comme première cinémathèque d’actualités au service des professionnels. Gros plan sur ce témoin incontournable de près d’un siècle d’histoire…
Au détour d’un documentaire sur l’entre-deux-guerres, un sujet sur la mode des années 50, ou encore des premières images de la vie parisienne du début du XXe siècle, il est fort à parier que ces illustrations du quotidien d’antan proviennent du fonds documentaire des actualités Gaumont, Pathé ou Éclair aujourd’hui regroupés sous la bannière GP archives.

Parmi ses archives nitrate, GPA compte une collection de 2 heures de prises de vues datant de 1912 tournées à l’aide du procédé Trichrome. Breveté en 1911 par Léon Gaumont, il fut abandonné avant 1920.

Ces témoignages du passé empreints de dimension sociétale et patrimoniale, GP archives s’emploie à les conserver et les valoriser. « Un fonds fort de 10 000 heures d’actualités 35 mm tournées entre 1895 et la fin des années soixante-dixmais aussi 7000 titres de fictions muettes de la Gaumont tournées avant 1930 », explique Manuela Padoan, directrice générale. Et parmi ces dernières, les films primitifs mis en scène dès 1896 par Alice Guy, première femme réalisatrice de l’histoire du cinéma. Et si GPA a déjà conservé son patrimoine sur film polyester, plus stable dans le temps, l’essor du numérique a quant à lui permis de valoriser le potentiel historique des actualités sans devoir manipuler à l’envi des supports fragilisés par les ans. Ainsi, en 2014, l’entreprise s’est engagée à numériser la totalité de ses collections.

Les premières sauvegardes des collections ont été effectuées sur support 35 en polyester avant de passer au numérique…

De la conservation…
« Depuis 10 ans, les négatifs nitrate originaux sont scannés par nos soins en 4,5K HDR sur notre site de Saint-Ouen, indique Julien Boury, responsable technique. Une mission assurée par un scanner Director de l’américain Lasergraphics au sein d’une architecture d’archivage et de livraison entièrement dématérialisée.
C’est dans les locaux du CNC à Bois-d’Arcy dans les Yvelines que sont conservés les originaux nitrate (ou film flamme) des actualités Gaumont, Pathé et Éclair aux côté des fictions muettes et films primitifs de la Gaumont où quelque 40 000 boîtes sont réparties dans une trentaine de cellules de conservation à l’usage exclusif de GP archives. « Toutes ces boîtes sont indexées dans notre base de données, nous savons rapidement lorsqu’une demande d’un client se présente si le film a déjà fait l’objet d’une numérisation ou non, » indique Julien Boury. Manipulation minimale du support oblige, « si le titre n’a jamais été numérisé, il sera scanné entièrement même si le client n’en exploite finalement que trois secondes, explique-t-il. Nous procédons à une remise en état mécanique avant le passage au scan. Deux autres stocks de sauvegardes acétate et polyester situés à Saint-Ouen (93) et aux Ulis (91) abritent quant à eux, les éléments de tirage : interpositif, internégatif, ou positif. » La politique étant de toujours scanner l’élément le plus proche de l’original, de préférence le négatif. Les fichiers ainsi créés feront l’objet d’un contrôle qualité avant leur importation dans la base documentaire et leur indexation ad hoc.

GP archives est équipé de deux scanners Lasergraphics : un Scan Station Personal et un Director 4,5K (à dr.). Le premier pour scanner les tirages, le second pour les négatifs originaux…

… à l’archivage et à la livraison
GP archives héberge les numérisations de ses scans bruts, en ProRes, mais aussi, et surtout sous forme de suite DPX 10 bits Log 4,5K avec overscan (et audio PCM 48 Khz), format qui permet à ses clients de bénéficier d’une grande latitude de travail en postproduction. « À partir de cette base qualitative, les productions utilisatrices de nos images peuvent procéder à leur colorisation comme il est devenu coutume dans les documentaires historiques diffusés en prime time », souligne Manuela Padoan. Mais les diffuseurs et les documentaristes ne sont pas les seuls à commander de telles archives : « il existe aujourd’hui un marché auprès des musées, très demandeurs pour illustrer leurs scénographies, ajoute la directrice générale. Certaines archives de Chine et du Moyen-Orient se sont même réapprovisionnées à partir d’images de GP archives afin de reconstituer leur fonds détérioré ou disparu. »

Dans les coulisses d’une commande

Le masque de saisie de recherche documentaire sur le site GP archives.

Schématiquement côté front office, les documentalistes effectuent leurs requêtes par mots clés sur le site Internet de GP archives, accèdent à des fichiers de visionnage timecodés, et récupèrent un fichier H.264 de travail avec TC in et out pour chaque sélection. La demande finale en « clean » sera téléchargeable depuis le NAS de livraison selon les formats et codecs commandés par le client : soit les DPX, soit des fichiers générés à partir du fichier ProRes normalisé, prêts à être autoconformés chez le client. En back-office, le fonds documentaire est stocké sur librairies OverLand composées de 400 slots LTO8 gérés par un MAM sur mesure créé en 2014 par Opsomaï et désormais maintenu et développé par Skopus.

Restauration & salle d’étalonnage
Un second scanner Lasergraphics, Scan Station, renforce l’offre de GP archives. Il est principalement dédié à la numérisation de tirages d’actualités, documentaires ou magazines. Pour restaurer ces images, deux stations Diamant Film de l’Autrichien H.S. Art sont disponibles en interne. D’une part dans le cadre d’un simple remastering 2K de films depuis une copie 35 pour en retirer poussières et pompage, mais aussi pour effectuer des travaux de restauration sur ses archives. Enfin, depuis peu, GP archives compte sa propre salle d’étalonnage basée sur DaVinci Resolve et un monitoring de référence JVC laser 4K sur écran de 3,5 mètres de base calibré DCI P3 pour les projets DCP ou Rec709. Ce dernier maillon de la chaîne de valeurs permet à GP archives de proposer une restauration 4K zéro défaut de son catalogue.

Restauration 4K de La Cavale des fous (1993) de Marco Pico. Étalonnage sur DaVinci Resolve.

Moniteur-enregistreur Konvision, compagnon polyvalent des tournages

Le moniteur-enregistreur A7S (7 pouces) offre une gamme complète de fonctionnalités pour l’enregistrement, le monitoring et la lecture sur les tournages. Doté d’interfaces intégrées 2x12G SDI et 2xHDMI, il est équipé de deux batteries NP-F permettant un échange à chaud.
On apprécie sa luminosité de 1500 nits lors d’une utilisation en extérieur. Il est par ailleurs calibrable avec les soft ColourSpace et Calman (sonde K10-A).
Côté fonctions d’enregistrement/lecture sa playlist est accessible en mode tactile et permet une lecture image par image, rapide, lente, en boucle, etc. Lors de la prise de vue ou de la lecture, il est possible de marquer des fragments de séquences (métadonnées XML) pour un usage ultérieur. Notons par ailleurs sa prise en charge de l’enregistrement pré-roll et du système de fichiers ExFAT. L’A7S se distingue par sa polyvalence, sa luminosité et sa précision colorimétrique. Côté connectique, il est équipé d’une entrée/sortie 12G SDI ou 2 sorties 12G SDI pour une prise en charge jusqu’à 4K 60p 10 bits et, 1 entrée et une sortie HDMI jusqu’à 4K 60p 12 bits.

Lasergraphics Director au cœur du labo numérique de la Cinémathèque suisse

Fondée en 1948 à Lausanne, la Cinémathèque suisse vient de célébrer son 75e anniversaire. Direction Penthaz dans le canton de Vaud où l’institution abrite ses archives et son laboratoire numérique partenaire de Magic Hour.

Avec une collection de 485 000 éléments représentant quelque 100 000 titres dont 85 000 films de fiction et documentaires confondus, la Cinémathèque suisse est reconnue comme l’une des cinémathèques les plus importantes au monde. Son département film reçoit régulièrement des fonds de particuliers, de collectionneurs, de maisons de production et de laboratoires. Chaque œuvre ainsi conservée est cataloguée, étiquetée et stockée dans des conditions idéales de température et d’hygrométrie. On y retrouve les négatifs originaux du cinéma suisse, mais aussi des copies de dépôt obligatoire (équivalent suisse du dépôt légal français), des films étrangers… reflet de ce qui a été diffusé et montré en Suisse depuis les débuts du cinéma.

Le site de la Cinémathèque suisse à Penthaz. Il est composé de 3 niveaux souterrains à climat contrôlé pour la conservation des éléments films et non films (affiches, documents et objets en lien avec la production et l’exploitation cinématographiques).

Dans le même bâtiment déployé sur 3 niveaux souterrains, les supports « non-films » complètent la collection. L’esprit de conservation est identique à celui des œuvres de cinéma : restauration, numérisation et conservation dans des conditions idéales de quelque 500 000 affiches, mais aussi de tout matériel ayant contribué à la création et la promotion d’une œuvre, qu’il s’agisse d’un story-board, de documents de préproduction, de décors, de dossiers de presse, d’objets promotionnels…

Grand écart dans les styles, mais dénominateur commun helvète, la Cinémathèque suisse compte parmi son fonds d’objets les éléments du film d’animation stop motion oscarisé en 2017 « Ma vie de Courgette » (2015) du réalisateur suisse Claude Barras, ou encore le xénomorphe de « Alien, le huitième passager » (1979) de Ridley Scott, objet promotionnel d’époque conservé en hommage à son créateur, l’artiste suisse Hans Ruedi Giger.

Aperçu d’une des allées de conservation des bobines films.

Un laboratoire numérique depuis 2019
Le laboratoire numérique de la Cinémathèque suisse a pour mission de numériser les restaurations déjà disponibles sur support photochimique pour en réaliser des éléments de diffusion, mais aussi de restaurer les œuvres qui ne sont pas confiées aux laboratoires externes partenaires (en Suisse, l’Office fédéral de la culture [OFC] détermine chaque année une liste de films et un budget à allouer aux laboratoires externes).

Le laboratoire numérique compte une dizaine de stations DaVinci Resolve ayant accès au SAN et utilisées comme ferme de rendu. La salle d’étalonnage ci-contre accueille réalisateurs, chef opérateurs et ayants-droits à des fins de validation des travaux de restauration.

C’est en 2019 que le département Film de la Cinémathèque s’est paré de son propre labo. À la tête de ce projet, Nicolas Ricordel, ancien chef du département numérique au CNC, a mis à profit ses années passées au sein de l’institution française pour définir ses nouveaux besoins : « Ici, notre équipe est réduite, il nous fallait un matériel à la fois performant et très ergonomique afin que chaque membre puisse suivre un projet de A à Z, explique-t-il. C’est-à-dire de prendre en charge la numérisation, la restauration, l’étalonnage, la fabrication des livrables et l’ingest et sa documentation. Au cœur du dispositif : un scanner Lasergraphics Director 5K. « J’ai formé nos trois restauratrices numériques à l’usage du Director. Avec lui, pas de ligne de commande, il propose un choix de paramètres à déterminer, sa calibration est simple à effectuer… » Mais de tels avantages ne s’arrêtent pas là. « Dès le début, nous avions principalement besoin de numériser rapidement le fonds en attente. D’expérience, je savais que le Director était un scanner de haute qualité et rapide pour assurer une cadence de 2 à 3 images par seconde en couleur et HDR et 10 i/s pour du film noir & blanc. » Aujourd’hui, le laboratoire traite « une centaine d’œuvres par an, courts et longs-métrages confondus, » estime Nicolas Ricordel. En aval des opérations de scan, le même esprit de performance et d’ergonomie est au cœur des choix de chaque ressource : de Diamant-Film de l’allemand HS-ART Digital pour la restauration numérique ; mais aussi Resolve qui, pour le responsable du laboratoire, « est une formidable boîte à outils », du transcodage en passant par le montage « devenu de plus en plus robuste », l’étalonnage bien sûr, « mais aussi pour sortir quasiment l’ensemble des livrables. » Pour l’anecdote, Nicolas Ricordel a pu obtenir de Blackmagic Design de proposer une gestion des fichiers DPX en noir & blanc. Côté travail de l’audio, les ingénieurs du son restent pour l’instant très attachés à Pro Tools, concède Nicolas Ricordel, « ce qui ne nous empêche pas de rester à l’écoute des évolutions de Fairlight, » souligne-t-il.


Conserver les œuvres tournées en numérique

Le système d’archivage robotisé est assuré par 1750 slots LTO dans des librairies IBM.

On pense au support film pour archiver de manière pérenne. Mais qu’en est-il des œuvres qui n’ont connu que le numérique du tournage à l’exploitation ? La Cinémathèque suisse a mis en place un projet de retour sur film dédié à ce cas particulier. « Nous nous mettons dans la peau des futurs archivistes qui manipuleront peut-être ces pellicules dans un siècle, » lance Nicolas Ricordel. En pré-roll y figurent les mires et informations de scan qui permettront de restituer l’image telle qu’elle fut définie originellement pour l’exploitation du DCP. C’est au laboratoire photochimique Cinegrell basé à Zürich que la Cinémathèque confie l’ensemble de ses retours sur film. « Avec Cinegrell, nous avons mis en place un ensemble de procédures de calibration à travers des mires et des LUT conjointes pour ce qui concerne les œuvres que nous avons restaurées, explique Nicolas Ricordel. Ces retours sur films destinés à la conservation sans vocation à tirer de nouvelles copies sont numérisés une dernière fois à l’aide du Director pour une ultime comparaison avant validation des valeurs de résolution et de colorimétrie. »

Côté archivage, la Cinémathèque effectue actuellement la migration de ses librairies LTO6 vers LTO9 pour à terme compter une capacité de 30 pétaoctets avec un data management en cours de redéfinition. Misant sur l’automatisation, c’est en interne qu’ont été développées la solution visant à assurer la migration vers LTO9 et la nouvelle base de données permettant la documentation et la gestion automatique de tous les fichiers. Quant au SAN Quantum fibre 32G StorNext de 300 To du laboratoire, il devrait prochainement connaître une mise à jour de capacité.

Display : Sony LMD-A180 en studio ou sur le terrain

Commercialisé cet automne, le LMD-A180 (18,4 pouces LCD Full HD) propose les dernières fonctionnalités de lien caméra avec une prise des Sony F65, PMW-F55, PMW-F5, PXW-FS7M2 et PXW-FS7 et tout matériel compatible SMPTE RDD18 (soit les métadonnées allant jusqu’à 24 items tels que F-stop, T-stop, focale, frame rate, shutter…). Côté espace colorimétrique, on retrouve celui de ces grands frères BVM-HX3110, BVM-HX310, PVM-X3200, PVM-X2400, PVM-X1800 et LMD-A240. Sa conception a été pensée autour du couple budget/performance utilisable en studio et sur le terrain pour la production HD HDR et 4K HDR. Il est parfaitement adapté pour les transferts EOTF de S-Log3 (Live HDR) et s’intègre dans un worflow Sony HDR Live.
Il prend en charge les normes ITU-R BT.2020, DCI-P3, S-GAMUT/S-GAMUT3/S-GAMUT3.cine, sRGB et Adobe RGB, mais aussi les EOTF de ITU-R BT.2100 (HLG), SMPTE ST2084, S-Log 3, S-Log3 (Live HDR), S-Log2 et 2.4 (HDR).
Et parmi ses fonctions, la liste est longue : conversion IP, niveau audio (SDI), fausses couleurs, affichage TC (LTC/VITC), marqueurs de zone de sécurité, affichage des sous-titres (EIA/CEA-608 et EIA/CEA-708, SDI uniquement), affichage du niveau audio à 8 canaux, tally (rouge, vert, jaune), calibrage automatique (auto white adjustment), etc. Enfin, il peut afficher une entrée 2K (2048×1080) sur 2 modalités : image complète affichée en 1920×1080 ou natif 2K avec une fonction de défilement d’image.

Bilan : TVU Networks estime la croissance de ses services à travers leurs données d’usage

Le spécialiste des solutions de transmission live orientée cloud et IP fait le point sur son activité à partir des données d’utilisation de ses produits sur l’ensemble de l’année 2023.
Parmi les indices de progression, TVU Networks estime une croissance de 1200 % (2022 Vs 2023) des interactions quotidiennes associées à son service TVU Search. Du côté de sa solution TVU Producer, le fournisseur annonce une augmentation de 130 % du nombre d’utilisateurs mensuels actifs. Son application sur mobile, TVU Anywhere, qui permet de tourner des contenus live à partir d’un simple smartphone connaît par ailleurs une augmentation de 400 % calculée sur le débit de données des utilisateurs. Pour ce qui concerne l’usage de solutions mobile de type TVU One, en termes de données et d’heures d’utilisation, TVU annonce que les modules 5G ont dépassé l’usage 4G/LTE sur l’année 2023.

Contrôle qualité : mise à jour V3 pour l’Image Analyser 12G

Annoncée à IBC, Aja propose une nouvelle version du soft destinée au HDR Image Analyzer 12G. Cette mise à jour est gratuite et permet d’analyser davantage de flux vidéo simultanément. Elle intègre des outils Dolby Vision, des options de connectivité NDI et prend en charge l’analyse du Arri LogC4. La compatibilité avec les flux de travail 8K/UHD2 a été améliorée.

Application : Blackmagic Camera pour iPhone, solution légère et performante

Focus sur les aptitudes professionnelles de la nouvelle version d’une application de prise de vue signée BMD…

Blackmagic continue de surprendre. Notamment pour élever les capacités des iPhone en un appareil de prise de vue redoutable pour les réalisateurs en quête de mobilité. Nous parlons bien sûr de la dernière version de son application gratuite Blackmagic Camera qui regorge de fonctionnalités à l’usage des pros.

C’est à partir des versions de l’iPhone 14 et suivantes que l’application déploie tout son potentiel, notamment à travers les trois optiques (13, 24 et 77 mm) du célèbre smartphone. Les utilisateurs rompus à  l’univers de la prise de vue Blackmagic s’y retrouveront, les autres sûrement aussi. On note à cet égard le contrôle manuel sur des aspects cruciaux de la prise de vue tels que la mise au point, le zoom, le shutter, le frame rate, la sensibilité, la balance des blancs, ou encore l’affichage de moult données dont le TC, les paramètres d’enregistrement, les zones de focus, les niveaux, l’histogramme…

Gestion d’un TC externe
Depuis sa mise à jour majeure en octobre dernier, l’app Blackmagic Camera prend en charge la synchro de TC externe, le contrôle à distance de l’objectif et du frame rate (23,98, 29,97, et 59,94 i/s). Et pour ceux souhaitant travailler au sein d’un workflow de postproduction plus robuste, un iPhone 15 Pro ou Pro Max leur permettra de travailler en Log. Côté audio, le choix est somme toute plus qu’honorable avec un travail possible en PCM, en AAC ou en IEEE échantillonnés en 44,1 ou 48 kHz.

Intégration dans l’univers Davinci Resolve
Côté usage, l’app n’est pas limitée à un domaine spécifique de la prise de vue, qu’il s’agisse d’utilisation monocamera ENG ou fiction, ou en multicam à l’aide de plusieurs iPhone. Et si elle permet d’exporter vers des solutions tierces telles Final Cut Pro, iMovie et consorts, elle s’intègre parfaitement à l’univers Blackmagic dans la suite Davinci Resolve, avec notamment la possibilité au tournage d’enregistrer directement sur le Blackmagic Cloud en 10 bits Apple ProRes jusqu’à 10K. Un aspect plutôt qualitatif pour une simple application mobile, gratuite de surcroît.