Workflows high-end : Ici tout commence, une postproduction unifiée

Studios Post & Prod, filiale de Newen en charge de la postproduction de Demain nous appartient et Ici tout commence a opté pour un site unique à Sète….

1er juillet dernier, en pleine crise post-covid, s’affaire masquée une centaine de personnes au château de Calvière dans l’arrière-pays nîmois (Gard), lieu de tournage de la nouvelle série quotidienne de TF1, Ici tout commence (ITC) prévue à l’antenne 4 mois plus tard, le 2 novembre 2020. Nous sommes à 24 jours du début du tournage où une trentaine de comédiens rejoindra le plateau en décor naturel et ses quelque 130 techniciens…

Pendant ce temps, à 70 km du château de Calvières, au cœur de Sète dans un ancien domaine viticole transformé en 8000 m2 de studios, bureaux de production et site de postproduction, les techniciens de Studios Post & Prod (Newen) et les équipes de Magic Hour sont à pied d’œuvre. Objectif : déployer le workflow matériel qui vient compléter l’existant mis en place depuis 2017 pour la fabrication de la série « mère » d’ITCDemain nous appartient

Mutualisation des moyens

Produites par Tefrance (groupe Telfrance, filiale de Newen) DNA et ITC ont beaucoup en commun : des ponts narratifs, des personnages…, « il était bien naturel de mutualiser les outils de postproduction, » souligne Olivier Bechat, directeur général de Studios Post & Prod. « Magic Hour en tant qu’intégrateur-ingénieur-conseil a eu pour mission d’étendre le parc de stations existant (ingest, montage, étalonnage, montage son, PAD…), de doubler les capacités de stockage des serveurs d’archivage et de backup, et doubler également le stockage et la bande passante du serveur de production Avid Nexis, désormais d’une capacité totale de 480 To. »

La tâche n’en est pas moins techniquement complexe comme le souligne François Lefebvre, architecte solutions chez Magic Hour « L’étude précise des spécifications, du cahier des charges, et l’ingénierie système déployée permet in fine de tirer le meilleur parti des matériels pour 480 To bruts dédiés à l’on-line sur réseau 10 GbE. Il s’est part ailleurs agi de travailler malgré les contingences forcées engendrées par la crise sanitaire pour livrer un workflow opérationnel dix jours avant le tournage de la nouvelle série, et ce, sans entraver la postproduction de Demain nous appartient»

Artistique & narration moderne

Ici tout commence, c’est aussi un parti-pris narratif et artistique. Benjamin Minet, directeur artistique de la postproduction sur DNA et ITC, nous résume les choix insufflés par les producteurs Vincent Meslet et Sarah Fahramand : « une écriture contemporaine, des thèmes actuels, moins de censure dans les dialogues, des histoires d’amour mâtinées d’enjeux de réussite et de passion, dans l’univers d’une école de cuisine exigeante ou se mêlent des personnages aux parcours singuliers et issus de tous milieux. » Bref, tous les ingrédients pour tenir chaque jour un public en haleine.

Pour ITC, quotidienne de qualité fiction, l’image se veut en adéquation avec la fibre haut de gamme voulue par la chaîne : ultra qualitative par la bande son, mais aussi par le travail de la lumière et le rendu grâce à des optiques au « look » cinéma. Pour parvenir à ce résultat, la production et les chefs opérateurs ont fait le choix de tourner à l’aide de caméras Arri, Alexa Mini et Amira. D’une part pour l’électronique des deux caméras largement éprouvées sur les plateaux, mais aussi et surtout, pour le capteur CMOS 35 et la gestion de 14 diaph de dynamique. Ceux-ci permettant à la prise de vue une souplesse quasi inégalée de gestion des basses et hautes lumières.

Et si DNA et ITC sont tournées en Arri, les choix d’optiques diffèrent pour chacune malgré leur proximité colorimétrique : de la série Panchro Cooke, qui assure un aspect « new vintage » avec une propension au flare sur ITC, et la série Cooke S4 utilisée sur DNA. « En termes de rendu, il fut fixé de donner un aspect plus organique à l’image d’Ici tout commence, mettant à la fois en valeur le site et la patine du château de Calvière à travers les teintes chaudes des décors naturels, l’ensemble associé à la douceur de la Panchro Cooke, » résument de concert Benjamin Minet et Franck Misserey, directeur technique en charge des moyens techniques de DNA et ITC. Sur les deux séries sont ainsi privilégiées les focales fixes, « un zoom 85-300 Fujinon très neutre et passe-partout est néanmoins utilisé dans de rares cas sur ITC et DNA, » souligne Franck Misserey…

Si l’image est particulièrement soignée, les partis-pris artistiques musicaux n’ont eux aussi pas dérogé à la règle de l’exigence : « ITC, ce sont aussi 20 minutes de thème musical original composées chaque mois visant à renforcer les scènes à fort potentiel dramatique, complète Benjamin Minet.

Logique industrielle US

Sur le site de Sète de Studios Post & Prod, le rythme est soutenu. Olivier Béchat fait le calcul : « 2×260 épisodes par an, une heure de PAD par jour, entre 2 et 3 semaines de programmation d’avance pour les deux séries… », l’extension matérielle et l’upgrade majeure mises en place depuis juillet 2020 ont ainsi pris tout leur sens : « nous gagnons 20 % sur le temps grâce à cette mutualisation de moyens, et sommes assurés de faire travailler simultanément de manière fiable et robuste la trentaine de postes dédiée à chacune des étapes de fabrication. »

Cinetwork, le Big Data au service de tous

En amont, la mécanique est bien huilée : un pool de 25 scénaristes conduit par un showrunner vient enrichir l’histoire naissante d’ITC, jour après jour, à destination des 3 équipes de tournage de la série.

Et pour synchroniser tous les maillons de la chaîne de création, de l’écriture aux décors, des plannings aux feuilles de services, etc., les données de production de Demain nous appartient et Ici tout commence, sont gérées d’une main de maître par la plateforme Cinetwork développée par Telfrance. « Un outil indispensable et ultra performant qui contribue aux besoins d’information de tous les postes sans exception, » précise Dominique Buovac, directeur technique postproduction et directeur des opérations sur le site de Sète.

Basé sur le Big Data, Cinetwork permet d’extraire toutes données relatives aux productions, sortir des statistiques détaillées… « Au point de comptabiliser les utilisations de décors par scène et par épisode, éditer les temps d’apparition de chaque comédien, visualiser les dailies, les épisodes montés, les premières versions de validation en lien direct avec Avid Interplay Media Central Production Management. »

 


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Un studio Esri France signé Magic Hour

Quand la crise sanitaire transforme un événement, accroît son audience et force l’expérience de la création de contenus BtoB… Témoignage du leader des logiciels de géomatique, Esri France.

Volonté de multiplier les canaux d’échanges et crise sanitaire liée à la Covid sont deux facteurs décisionnels qui ont amené Esri France à s’équiper d’un studio Web haut de gamme. Le second ayant précipité le premier.
« Nous cherchions depuis quelques mois à optimiser nos échanges, tant avec nos clients qu’avec nos partenaires et prospects, » lance Jean-Michel Cabon, directeur de la communication d’Esri France, société éditrice de logiciels de systèmes d’information géographique (SIG). Survint en mars la crise sanitaire que nous connaissons. Celle-ci allait potentiellement sept mois plus tard remettre en question le grand rassemblement annuel francophone de la géomatique organisé par l’entreprise, le SIG cuvée 2020.
« Avec Eventmaker et VPW Press qui nous accompagne chaque année aux côtés de Videlio pour produire sur deux jours une série de conférences, et qui a reçu près de 3 000 participants en 2019, nous avons dû repenser l’événement, le transformer, l’adapter… », précise le directeur de la communication.

Un événement annuel transformé

Organisée depuis 24 ans, et produite selon les standards d’une cérémonie événementielle (réalisation à destination du public et captation), il s’est agi de réaliser un événement en ligne à la hauteur de l’événement public des années précédentes.

Et Jean-Michel Cabon de résumer : « nous avons ainsi confié la production exécutive d’un plateau en studio virtuel à nos prestataires techniques, adapté le format et le rythme de la conférence au média télévisuel, et avons animé sujets, interviews et tables rondes à partir de notre studio de Meudon imaginé et mis en place par Magic Hour. »

Initialement prévu sur deux jours, SIG 2020 s’est transformé sur cinq jours en une série de conférences mêlées d’interactivité et articulées autour de la conférence plénière revisitée en format magazine. « Visiteurs réguliers inclus, nous avons enregistré 60 000 check-ins sur l’ensemble de l’événement. Nous avons ainsi mobilisé tous ceux qui chaque année ne peuvent faire le déplacement. » Défi relevé !

 

Studio clé en main

Des moyens audiovisuels simples à utiliser, fiables, performants et transportables en flight-cases. Tels étaient les critères d’Esri France pour l’équipement de son studio. Ajoutons à cela la parfaite interconnexion avec les équipements de ses prestataires.
« Nous avons proposé une solution architecturée autour du tout dernier mélangeur Blackmagic Design Atem Mini Pro Iso », précise François Lefebvre, architecte solutions chez Magic Hour. « D’une part pour gérer intégralement le départ streaming, mais aussi pour sa capacité à gérer jusqu’à 4 caméras en 4K, un chromakey, des synthés… ».
Sans oublier la possibilité de sortir des flux divergés et générer un projet Resolve qui permettra de rattraper toute erreur de commutation, modifier la réal finale, et créer un contenu consultable en replay comme c’est le cas pour les productions d’Esri France.

Deux Pocket Cinema Camera 4K de Blackmagic Design (fixe et zoom) et une PTZ Panasonic assurent la prise de vue, éclairée par 3 panneaux LED 3200K à 5600K. Une console 12 canaux Yamaha assure le mix audio, micros serre-tête pour les animateurs et invités, retours son et image des intervenants en distanciel…

Cap vers la production de contenus

Une situation incontrôlable telle que la crise sanitaire Covid a conduit bon nombre d’entreprises, pour ne pas dire une majorité, à changer leurs habitudes de communication BtoB. Notamment via les solutions que procurent les technologies de visioconférence « tout-venant ». Si beaucoup ont sacrifié le rendu image & son au profit de l’impérieuse volonté de communiquer, Esri France a fait le choix de s’engager dans une communication distancielle qualitative et durable post-pandémie.
Pour Jean-Michel Cabon, pas de doute sur la puissance des événements en ligne : « nous avons significativement fait progresser la fréquentation de notre conférence, et constatons que les contenus créés perdurent dans le temps en VOD. Ce format nous permet également de nous adresser à un public qui n’a pas nécessairement la possibilité de se déplacer à Paris. »

La machine est donc lancée. Sans renoncer à l’avenir de ses SIG, Esri France compte bien capitaliser sur le Online. Et « dès décembre » continuer à produire régulièrement des contenus d’information à haute valeur ajoutée à destination de ses clients et prospects.

 


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