IBC 2025 : accessoire iPhone 17 et compatibilité ProRes Raw chez Blackmagic Design

Blackmagic Design a dévoilé ses grandes nouveautés de l’année en avril dernier lors du Nab 2025 (Consulter les nouveautés Nab 2025). Celles-ci furent naturellement exposées durant cet Ibc où l’introduction de la compatibilité ProRes Raw et d’un dock pour iPhone 17 ont été annoncées…

Budget limité, parti-pris artistique, le premier engendrant le second, ou pas… Tourner un long-métrage avec un iPhone est un exercice auquel se sont essayé une poignée de réalisateurs depuis 2015 : Sean Baker avec Tangerine (iPhone 5S) recompensé à Sundance et Deauville la même année, Michel Gondry avec son moyen métrage Detour (2017 — iPhone 7), Steven Soderberg avec Unsane (2018 — iPhone 7 Plus) et High Flying Bird (2019 — iPhone 8), Claude Lelouch avec La Vertu des impondérables (2019), June & John de Luc Besson (2020 — sorti en 2025), pour les plus connus. Et plus récemment, 28 ans plus tard de Danny Boyle sorti cette année et tourné principalement à l’aide d’iPhone 15 Pro et Pro Max.

Si l’accessoirisation de ce mode de prise de vue pouvait dix ans plus tôt relever du parcours du combattant, il existe aujourd’hui des solutions externes pour les optiques, mais aussi pour le stockage afin de récupérer les précieux ProRes Raw disponibles smartphone depuis l’iPhone 13 Pro.
Pour en quelque sorte unifier cette tendance de la prise de vue sur iPhone dans un contexte professionnel étendu au-delà du seul usage cinématographique, à IBC, Blackmagic Design a lancé son Camera ProDock dédié à l’iPhone 17 Pro et Pro Max, accessoire hub raccordé au smartphone se fixant à la base du rig. Il propose des entrées genlock et TC (BNC), des sorties disque externe et commandes caméra (2 USB-C 3.2 et 1 USB-C 2.0), mais aussi HDMI, audio (jack 3,5 mm in/out), alimentation externe…
Et pour la prise de vue, quoi de plus simple que d’installer la dernière version de l’application Blackmagic Camera préalablement configurée en ProRes Raw (4K ou open gate). Enfin, pour afficher une compatibilité entre ses produits phares et le codec d’Apple, le constructeur australien a parallèlement mis en place la prise en charge de ProRes RAW et ProRes RAW HQ : avec DaVinci Resolve 20.2 et la beta publique de Blackmagic Camera 9.8 pour la Pocket Cinema Camera 4K. Prochaine mise à jour annoncée mais pas encore disponible : pour Blackmagic Video Assist 12G.

IBC 2025 : Eizo ColorEdge 24 pouces avec connectique 3G SDI

Le constructeur japonnais a dévoilé le ColorEdge CG2400SV, un moniteur dédié au contrôle colorimétrique de 24,1 pouces WUXGA (1920 × 1200). Conçu pour les environnements de production, il a été développé sur la base du modèle CG2400S, avec en plus des entrées/sorties 3G-SDI Level A et HD-SDI. Il s’agit du second moniteur du constructeur à intégrer le SDI après le ColorEdge Prominence CG1.
En plus du SDI, il propose une connectivité DisplayPort et HDMI. Côté HDR, il est compatible HLG et PQ. Sa luminosité atteint 400 cd/m², un contraste de 1800:1, et couvre 98 % du gamut DCI-P3. En interne, il dispose de sa propre sonde de calibration, laquelle lui garantit une précision constante des couleurs. Son format le rend particulièrement adapté aux régies, stations de montage et configurations mobiles. Le début de sa commercialisation est annoncée à partir d’octobre 2025.

IBC 2025 : Atto Technology, la connectivité haute performance

Toujours pour une connectivité plus rapide, Atto Technology a présenté ses produits phare 2025. Les visiteurs d’IBC ont pu découvrir la Celerity 64Gb Fibre Channel Quad HBA, laquelle offre jusqu’à 256 Gb/s via quatre ports, permettant de manipuler des contenus haute résolution sans latence, y compris dans des workflows SAN collaboratifs.
Mais aussi deux versions des adaptateurs ThunderLink : ThunderLink Thunderbolt 5 en Ethernet 100Gb et le ThunderLink Thunderbolt 5 avec double Fibre Channel 64Gb. Celui-ci double la bande passante de ses versions précédentes, avec au programme des connexions ultra-rapides au stockage partagé avec une latence minimale. Et enfin, le FastFrame Quad Port 25GbE NIC, qui quant à lui fournit une connectivité Ethernet à haut débit via 4 ports : idéal pour le montage multi-flux et les systèmes de production en réseau.
On retrouvait également le soft de gestion Atto 360 Storage, solution unifiée pour SAS, Fibre Channel, NVMe et bande, maximisant les performances de stockage et surtout, simplifiant la configuration des produits de la marque. Atto insiste sur le fait qu’il reste le seul constructeur à proposer des cartes d’interface réseau 100GbE et une connectivité Fibre Channel 64Gb pour les derniers Macs commercialisés.

IBC 2025 : Apantac, modules SDM, matrices KVM sur IP, Dante audio…

Apantac a montré pour la première fois en live en Europe, une démo dédiée aux cartes SDM (Smart Display Module), dont la SDM-ST-2110 insérée dans un moniteur Sharp/NEC. Avec comme sources, deux signaux 12G SDI alimentant deux gateways GW-ST-2110. La sélection entre les deux signaux en 2110 était réalisée en « in band » via NMOS.
Dans ce dispositif, la carte en question permet une conversion ST2110 sur fibre 25G redondante vers HDMI 2.0. Le module standalone GW-ST-2110 abrite quant à lui la même carte logée dans un boîtier SDM-ToolBox-L. On obtient ainsi une conversion 12G SDI ou HDMI 2.0 vers ST2110 et simultanément une conversion depuis le ST2110 vers 12G SDI et HDMI 2.0. La disponibilité de la carte est annoncée pour novembre 2025.


Matrices KVM sur IP
Sur le versant des matrices KVM sur IP, Apantac a présenté un setup complet avec pour objectif de démystifier la supposée complexité de déploiement d’un tel dispositif (modules/cartes openGear, leurs fonctionnalités, les machines virtuelles, l’accès à distance…). Avec comme nouveauté, la prise en charge SNMP pour les modules/cartes, et le dernier firmware qui permet aux utilisateurs de vérifier si les ordinateurs sources associés aux Tx sont démarrés et disponibles depuis le menu de la console.
Parmi les nouveautés openGear, on pouvait découvrir les cartes OG-PG4000, un générateur de signaux test en HD, et OG-FS4000, un synchroniseur de trame HD, et la promotion d’un pack de générateurs de synchro openGear équipés de deux générateurs de synchro indépendants, un commutateur de basculement automatique (ACO) et un générateur de signaux de référence pour un tarif attractif « without breaking the budget ».


Embeddeur/désembbeddeur Dante
Enfin, le constructeur a présenté une démo du DA-HDTV-Dante-Tx-UHD, un désembeddeur audio HDMI 2.0 vers Dante 16 pistes. Il détermine le format audio, Dolby Atmos et autres, DTS et ses variantes, LPCM, etc., les décode, et possède un moteur de rendu pour s’adapter aux haut-parleurs disponibles, telle par exemple une configuration Dolby Atmos 16 pistes à exploiter en 5.1.

IBC 2025 : TVU Networks Mediamesh, le transport simplifié

TVU Networks a profité d’Ibc pour lancer MediaMesh, sa solution de transport de flux live. Présentée comme une « mémoire partagée mondiale », la plateforme permet d’accéder aux flux comme à de simples fichiers, sans avoir à gérer manuellement des connexions complexes entre les différentes sources et applications.
Si traditionnellement la mise en place de workflows live repose sur des liaisons point à point, avec un éventail de protocoles et des configurations qui peuvent s’avérer chronophages, MediaMesh vise à éliminer ces contraintes en masquant la couche de transport : les applications consomment directement le média, tandis que le système orchestre automatiquement la distribution, la latence et la redondance.
Ce service est disponible sur le cloud, notamment via AWS Marketplace. Il prend en charge aussi bien les flux compressés que non compressés et facilite la collaboration entre équipes dispersées. Il s’intègre à une douzaine d’écosystèmes, est ouvert aux API, et est aligné avec l’initiative open source MXL, favorisant ainsi l’interopérabilité. Côté bénéfices pour les utilisateurs, TVU Networks souligne la réduction du temps de configuration, une fiabilité renforcée, l’évolutivité et la simplicité d’usage.

IBC 2025 : Aja Video System, nouveaux produits 12G-SDI

Après une version NDI 3G, le constructeur lance Bridge Live 12G‑4, solution de contribution et de distribution IP multicanaux. Taillé pour l’UltraHD, il combine entrées/sorties 12G‑SDI et les protocoles SRT, NDI, HEVC/H.265 pour le transport des flux à faible latence entre sites, clouds et régies distantes. Son grand atout ? Agréger des sources 4K, réaliser des transcodages en temps réel et automatiser la livraison vers des plateformes OTT. Il permet de réduire le nombre d’équipements spécialisés au profit d’un châssis unique et qui plus est, administrable à distance.


Côté mini convertisseurs, l’IP25‑R traduit les flux ST2110 vers des sorties 12G‑SDI et HDMI jusqu’en 4Kp60, avec interfaces 10/25 GbE et prise en charge de la redondance. Il facilite l’interfaçage entre infrastructures IP et parcs SDI existants, sans imposer une refonte immédiate des infrastructures vers le tout IP.

Quant à l’UDC‑4K, il effectue des conversions up/down/cross entre 4K/UHD/2K/HD, avec prise en charge conjointe des entrées/sorties 12G‑SDI et HDMI 2.0 jusqu’en 4Kp60. Au‑delà du simple scaling, il traite le frame rate et le HDR avec métadonnées (on ou off). Le boîtier, configurable en façade, prend en charge l’EDID jusqu’en UHDp60. En résumé, il vise à simplifier les architectures hybrides (plateaux LED, cars régie, studios IP/SDI) en réduisant le nombre de boîtiers. Sa commercialisation est imminente.

IBC 2025 : deux PTZ BirdDog in et outdoor

Le constructeur australien renouvelle son haut de gamme PTZ à destination des plateaux et studio virtuels avec le modèle XL Ultra. Dotée d’un capteur Cmos 4/3 », elle est pourvue d’un zoom optique X20, d’un autofocus et suivi des sujets dopés à l’IA. Côté sorties jusqu’à 4K60, elle propose de l’IP NDI/SRT et SDI.

Pour un usage extérieur (événements et sports), la Birddog O4 (voir la vidéo) intègre un châssis durci, une protection contre les intempéries (IP66) et les protocoles IP NDI et SRT en sortie 4K60. Elle vise les événements live, les sports et installations fixes dans les stades. Elle est quant à elle équipée d’un capteur Cmos 1/1,8 », d’un zoom optique X30 (X60 en HD), de l’autofocus et d’une vision nocturne d’une portée de 500 mètres alentours.

IBC 2025 : LynxTechnik AG pour les environnements hybrides SDI/IP

Outre ses trois nouveaux modules SFP CWDM annoncés en amont d’IBC et capables de transmettre et recevoir jusqu’à 40 km en fibre, les OH-RX-4-12G-LC  ; OH-RR-4-12G-LC et OH-TX-4-12G-XXXX-LC, le constructeur allemand a dévoilé à Amsterdam trois produits orientés workflows hybrides SDI/IP.


Le CDE1922 est un convertisseur bi-directionnel 3G-SDI/ST2110. Il prend en charge jusqu’à quatre flux HD simultanés (2xSDI vers IP et 2xIP vers SDI), mais aussi la redondance ST2022-7 (protection switching) visant à assurer une robustesse accrue des liaisons IP. Il intègre les spécifications NMOS (IS-04, IS-05, IS-08) pour la découverte, l’orchestration et la gestion de connexion IP. En résumé, il permet à des installations SDI existantes d’interagir avec des infrastructures IP natives sans rupture majeure.

La carte DVD5410 fait partie de la gamme Series 5000. Il s’agit d’un amplificateur de distribution à huit sorties pour signaux jusqu’à 12G-SDI. Elle permet de couvrir tous les formats broadcast SDI. Son intérêt majeur ? Elle crée huit sorties identiques d’un signal high-end tout en garantissant la qualité du signal pour des traitements ou des routages ultérieurs.


Enfin, le module OCM1800 est un multiplexeur/démultiplexeur CWDM 18 canaux et permet d’insérer jusqu’à 18 signaux optiques sur une seule fibre, sans alimentation externe. Côté longueurs d’onde prises en charge, il évolue dans la 1270 à 1610 nm. Il sera est très utile dans les scénarios où la pose de fibres est coûteuse ou limitée, permettant une meilleure densité de transport optique.

IBC 2025 : deux nouveaux moniteurs Sony Trimaster HX

Le constructeur japonais annonce l’arrivée des Trimaster BVM-HX1710 et BVM-HX1710N, deux nouveaux moniteurs de référence de format compact.


Ces deux modèles 16,5 pouces sont destinés aux environnements de production exigeants ; associant résolution 4K UHD, luminance élevée et précision colorimétrique, en ligne directe avec des caractéristiques issues du BVM-HX3110, le modèle phare de 31 pouces.
Cet « ADN technologique » partagé, outre la luminance et la précision colorimétrique, se retrouve la grande réactivité de la dalle LCD résultant d’un traitement fluide des mouvements et un affichage précis des textes défilants. Idem pour l’angle de vision qui assure une lisibilité homogène, et le traitement de surface antireflet, et les outils intégrés : waveform, vecteur et gamut scopes, fausses couleurs, l’affichage multivues, et la gestion jusqu’à 30 LUTs. Quant aux fonctions de conversion HDR-SDR, elles sont disponibles via un FPGA interne (en option).




Sur la version N, on retrouvera deux interfaces IP (ST2110) SFP28 (25 Gbit/s). La dalle LCD est bien sûr signée 100 % Sony. Elle bénéficie d’une gestion fine de la stabilité thermique, laquelle garantit une reproduction fidèle et constante des couleurs. Une qualité essentielle pour les usages critiques tels que l’étalonnage ou le contrôle qualité. Côté valeurs, elle affiche une luminance typique de 3000 cd/m² pouvant atteindre jusqu’à 4000 cd/m² en mode spécifique, ainsi qu’un contraste supérieur à 3 000 000:1 pour une résolution 4K UHD (3840 x 2160).
Sony souligne que ces deux nouveaux moniteurs assurent une continuité parfaite avec le reste de la gamme Trimaster HX, assurant une cohérence colorimétrique totale, de la captation à la postproduction.

IBC 2025 : Archiware P5 en version 8

Archiware a annoncé P5 v8.0 avec un DLM (Data Lifecycle Management) adapté aux médias : archivage, migration et purge pilotés par des politiques tenant compte de la valeur des projets, de leur récurrence d’accès et des contraintes réglementaires.
La plateforme orchestre les déplacements entre disques, bandes LTO et cloud, tout en gardant une traçabilité complète pour les équipes. Une approche qui répond à l’explosion des volumes UHD/8K et à la nécessité d’optimiser les coûts. Les responsables de postprod peuvent ainsi prioriser les contenus actifs, mettre en sommeil les livrables stabilisés et bâtir une stratégie d’archivage durable, sans alourdir l’exploitation quotidienne des équipes créatives.
En plus du DLM, P5 v8.0 introduit le chiffrement des médias LTO ainsi qu’un tableau de bord repensé. Le chiffrement protège les actifs sensibles contre toute utilisation non autorisée, même en cas de perte de cartouches, tandis que le nouveau dashboard offre une vue immédiate des tâches, des fichiers et des capacités disponibles.
Pour les diffuseurs et prestataires soumis à des audits, ces fonctions facilitent la conformité et le reporting. L’administrateur bénéficie d’indicateurs opérationnels utiles pour anticiper les engorgements et planifier les migrations saisonnières, sans interrompre la production en cours.